lundi 08 octobre 2012
Appel à témoins dialectaux
Appel à témoins Dans le cadre du projet ANR FLARS mené par le Département de dialectologie (voir rubrique Recherche - Projet ANR FLARS ), nous sommes à la recherche de personnes dialectophones et originaires des communes suivantes : Scheibenhard, Mothern, Beinheim, Haguenau, Stattmatten, Rohrwiller, Hoerdt, La Wantzenau, Strasbourg, Plobsheim, Osthouse, Diebolsheim, Boesenbiesen, Marckolsheim, Colmar, Volgelsheim, Munchhouse, Ottmarsheim, Mulhouse, Sierentz, Blotzheim. Dans chaque commune, les enquêteurs sont à la recherche de six informateurs dialectophones, originaires de la commune: 4 informateurs de la tranche d’âge 60-70 ans (2 femmes, 2 hommes) 2 informateurs de la tranche d’âge 25-35 ans (1 femme, 1 homme) L'enquête consiste en un entretien d'environ 1h, dans un lieu à convenir avec l'informateur.
Si l'Alsace et le Bade-Wurtenberg ne cessent de se rapprocher politiquement, jamais les dialectes n'ont pris des chemins si différents. C'est cette évolution qu'étudie Pascale Erhart du département de dialectologie alsacienne et mosellane de l'Université de Strasbourg. Quels sont les premiers éléments de l'étude ? Auparavant, les dialectes étaient « horizontaux ». On parlait le même dialecte à Strasbourg qu'à Kehl, et le même à Huningue qu'à Bâle. Aujourd'hui, il y a semble-t-il une uniformisation nord-sud, de part et d'autre du Rhin. On se dirige vers une harmonisation de l'alsacien d'un côté, du badois de l'autre. Sur quels points s'appuie ce projet ? On est parti d'un atlas linguistique établi il y a 50 ans. On reprend les mêmes points et on compare la prononciation, l'accent, les spécificités du dialecte, qui est différent selon que vous êtes à Wissembourg, Brumath ou dans le Sundgau. Les médias locaux contribuent-ils à une sorte d'uniformisation de l'alsacien ? On peut se poser la question. Les Haut-rhinois reprochent aux télés locales de ne recruter que des Bas-rhinois, et lorsque France Bleu Elsass prend un présentateur du Sundgau, les Wissembourgeois disent qu'ils ne comprennent rien ! On s'interroge sur les influences réciproques avec le français. Je commence à entendre des expressions françaises traduites littéralement en alsacien, et on entend aussi souvent des gens qui « attendent sur le train », ou qui se demandent « quel temps ils veulent ». http://dialectologie.unistra.fr/ |