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mercredi 22 mai 2013
Jean-Paul de Dadelsen (1913-1957)
Lectures bilingues avec Marc Chaudeur, Charles Fichter, Lisa Erbès, Evbelyne Franck, Jean-Paul Gunsett, Jean Lorrain, Aline Martin et la participation exceptionnelle d’Anne de Dadelsen. En partenariat avec la BNUS.
Mercredi 22 mai à 18h
Il ne faut pas écrire que ce qui est vécu.
Narcisse et Jonas, moi ou l’autre
Jeudi 23 mai à 18h
Quelle Ame, quel Eternel, Quel Monde ?
Vendredi 24 mai à 18h
N’être qu’un cri de joie, d’espoir, de volonté.
Le choix de la vie, obstinément.
L’Alsace fête cette année le centenaire de la naissance de Jean-Paul de Dadelsen, homme d’action et écrivain, grand Européen et Alsacien resté toujours attaché à sa terre natale. Comme son ami Albert Camus ou son contemporain Gérard Philippe, Dadelsen semble aujourd’hui une sorte de mythe, tant sa vie brève est frappée du sceau de l’extraordinaire.
Inclassable par ses origines (allemandes, suisses, voire danoises) : « nous autres en Alsace, écrit-il, on est celtique il n’y a pas à dire on est celtico-germano-romano – (et donc aussi égypto-syriaco-illyrio-ibério-dalmato-partho-soudano-palestinien) – français comme Minuit chrétiens et au-dessous d’un certain niveau de bourgeoisie catholiques comme un seul homme ».
Inclassable comme homme d’action, à la manière d’un Malraux ou d’un Gary. Passé en Angleterre, il s’engage dans les Forces Françaises Libres. Correspondant du journal Combat à Londres, il a sa chronique régulière à la BBC. Il travaille à Genève avec Denis de Rougemont au Centre Européen de la Culture. Dans le même temps, il est conseiller de Jean Monnet pour le pool Charbon-Acier à Luxembourg. Marié à une anglaise, il est aussi familier de la littérature anglaise que de la culture allemande. Il est peu d’écrivains en son époque qui aient été aussi profondément européens que cet Alsacien cosmopolite.
Inclassable enfin par son destin littéraire. Depuis toujours destiné à l’écriture, ami de Nathan Katz et Guillevic, camarade de khâgne de Léopold Sedar Senghor et de Georges Pompidou, ce n’est pourtant que deux ans avant sa mort qu’il publie Bach en automne dans la NRF. En janvier 1957 apparaissent les symptômes d’une tumeur au cerveau. Jonas paraîtra chez Gallimard en 1962, 5 ans après sa mort.
Un homme exceptionnel dont l’œuvre est rééditée par Gallimard dans sa collection de poche Poésie-Gallimard et fait l’objet en cette année 2013 de deux nouveaux ouvrages. Un volume de textes inédits: La beauté de vivre, poèmes et lettres à l’oncle Éric ; et un essai d’Évelyne Frank : Jean-Paul de Dadelsen, la sagesse de l’en-bas. Un homme cependant trop peu connu en Alsace, et qu’il importe de célébrer en ce 100e anniversaire de sa naissance.
- entrée libre -
Palais du Rhin
Place de la République
STRASBOURG
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